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The Gisele Experiment
3 juin 2007

Pour votre santé, arrêtez de consommer.

decroissanceLa plupart de ceux qui me connaissent en conviendront : je ne suis pas un modèle de décroissance. J'ai tendance à dépenser beaucoup d'argent pour acheter des choses futiles fabriquées par des travailleurs sous-payés dans des pays en voie de développement.

Néanmoins, je le reconnais : une croissance infinie est impossible dans un monde où les ressources sont limitées.
Et ça, de plus en plus de monde veut bien l'admettre (y a qu'à voir l'article paru dans Le Monde "Développement durable" du 30 mai 2007 pour s'en rendre compte). Alors, la décroissance, serait-ce vraiment impossible, voire dangereux ? Pas si sûre.

Bon, d'accord, je ne suis pas une économiste. Mais certaines choses sont assez claires et pas besoin d'avoir fait polytechnique pour se rendre compte que quelque chose ne va pas : la croissance est considérée par les personnes haut-placées comme un but en soi, et non comme un moyen d'améliorer les conditions de vie de la population (enfin, c'est ce que certains disent, mais malheureusement, dans la pratique, c'est pas vraiment ça). Ne classe-t-on pas les pays par importance de leur PIB ? On devrait plutôt les classer par espérance de vie, ça changerait déjà un peu le top 5.
Je ne vais pas vous faire une dissertation là dessus, simplement parce que je ne m'y connais pas assez. Seulement, pensez que l'idéologie de la croissance à tout prix mène à des absurdités du genre raser des hectares de forêt amazonienne pour faire pousser du soja qui sert à nourrir les cheptels européens, pendant que la population locale crève de faim.

Bref, concrètement, c'est quoi la décroissance ?
Il n'y a pas de recette ni de "panoplie du parfait décroissant". Chacun voit les choses comme il l'entend. Néanmoins, les objecteurs de croissance s'accordent sur une chose : il est nécessaire de consommer moins. La plupart arrivent à se passer de voiture, de télé (aïe), d'ordinateur, voire de frigo. Ils recyclent, autoproduisent, mangent bio, local, parfois végétarien etc... Être décroissant, c'est avoir un autre mode de vie et de consommation, refuser de se faire dicter ses choix et ses achats par les pubs de plus en plus omniprésente et la société qui oblige, par exemple, à s'acheter une voiture pour être crédible dans le monde du travail.

A mon échelle, voilà les progrès (négatifs, si on peut dire ^^) que j'ai fais :
- Mon mp3 a rendu l'âme et je n'en ai pas racheté (de toute façon, j'ai pas de quoi).
- Je n'utilise plus la voiture pour aller à la gare (15 min à pieds, ça n'a jamais tué personne, même avec une valise), donc je n'utilise que très rarement la voiture. De toute façon, je n'ai pas de permis.
- Je fabrique ma propre lotion tonifiante (des feuilles de laitue trempées 10 min dans de l'eau bouillante. Ca marche vachement bien et ça coûte presque rien).

Ce que j'ai encore à faire :
- Arrêter de regarder la télé des heures par jour
- Bazarder mon ordinateur portable (mais ça, c'est pas pour demain)
- Faire moi-même mes shampoings et autres produits (j'ai des recettes pour ça, il faut juste que je m'y mette).
- Investir dans un vélo (parce que je commence à suer, moi...)

Le mouvement vous intéresse et vous voulez en savoir plus (en plus détaillée et mieux écrit surtout) ? N'hésitez pas à jeter un coup d'oeil sur www.décroissance.info

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